ACHÉE, ACHET, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1514 « ver de terre usité comme appât » (
J. Cocurot,
Entretement de vie, 37 v
ods
R. Hist. litt. Fr., I, 488 : Lombriz de terre aultrement ditz
achee); 1555 «
id. » (Pierre
Belon,
Hist. de la nature des oiseaux, livre V, chap. 18 ds
Mén.,
s.v. achée : Ceux qui ont estimé que le pluvier ne vit que de vent, semblent s'être trompez. Cela, dient-ils, parce que communément on ne lui trouve rien en l'estomac : mais l'on sçait par expérience qu'il mange : et aussi qu'on en a surpris quelques-uns qui avoient encore les
achées vivantes de dans la gorge à demi avallées).
Dér. du verbe a. fr.
aeschier « amorcer », attesté dep.
ca 1160 au sens fig. « chercher à attirer, exciter »,
Eneas; dep. 1534 au sens propre « amorcer », part. passé fém. adj., forme
acquise pour pic.
acquie (a. fr.
-iée, Cout. Hainaut, art. CIII ds
Cout. gén., II, 34b : Que nul ne tende nasses de bras, ne pareillement bouchelles
acquises de vers); 1619 «
id. » forme corresp.
acquie ds
Romania, XXIV, 584-585. A. fr.
aeschier, dér. de l'a. fr.
esche, préf.
a-, voir
èche. Achée demeure en usage dans les dial. du nord-ouest (
achée, « ver de terre »,
Moisy 1885) et de l'ouest (
achée, lachet « ver de terre, lombric »,
Lalanne,
Gloss. poit.; achée « appât pour la pêche à la ligne »,
Verr.-On. 1908); fém. dans les textes litt. du
xvies., mais masc. ds
Nicot 1606 et
Cotgr. 1611.