ACHEMINER, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − 1. Au propre
a) ca 1100 pronom. « se mettre en route » (
Rol., éd. Bédier, 365 : Entret en sa veie, si
s'est achiminez);
b) fin
xiie-début
xiiies. trans. « mettre sur la voie, diriger vers un lieu (obj. animé) » (
Les Loh., Ars. 3142 ds
Gdf. Compl. : Paier me firent tout a ma volenté Et bon conduit por moi
acheminer);
2. au fig.
a) 1606 trans. « faire avancer vers un but » (
Nicot :
Acheminer un affaire, par métaphore, est le commencer et le mettre en train);
b) 1670 pronom. s'avancer par étapes » (
Racine,
Britannicus, I, 1, 111 : Depuis ce coup fatal, le pouvoir d'Agrippine Vers sa chute, à grands pas, chaque jour,
s'achemine);
3. 1690 terme de manège, part. passé adj.
acheminé, -ée « (d'un cheval) presque dressé, rompu » (
Fur. : On appelle en termes de Manège, un cheval
acheminé, celuy qui a des dispositions à être dressé, qui connoît la bride, et répond aux éperons); 1771
acheminer un cheval « habituer un poulain à aller droit devant lui »,
Trév.
Dér. de
chemin*; préf.
a-1* et dés.
-er.