ACHATE, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1740
Achate subst. masc. « ami fidèle, avec lequel on est toujours » (
Trév. s.v. : Sans ce fidèle
Achate il n'eut sçu faire un pas; L'un étoit le David, l'autre le Jonathas). Relativement peu attesté, il tend à entrer dans le vocab. arg. (
cf. Larch. 1872).
Empr. au lat.
Achates, nom d'un personnage de
l'Énéide, compagnon d'Enée (
Virg.,
Én., 1, 174, etc.) dont l'étymol. est controversée en lat. même par les commentateurs; ainsi fin
ive-début
ves.,
Servius,
Verg. Aen., 1, 312 ds
TLL s.v., 387, 76 : uno graditur comitatus Achate : ... tractum nomen a graeca etymologica α
́
κ
ο
ς enim dicitur sollicitudo, quae regum semper est comes;
Id.,
ibid. ds
TLL s.v., 387, 80 : silici scintillam excudit Achates... Achates adlusit ad nomen, nam achates lapidis species est. bene ergo ipsum dicit ignem excusisse.
achates*
; v-vies.,
Fulgence,
Virg. cont., p. 92, 15 ds
TLL s.v., 387, 79 : Acates enim Grece quasi aconetus, id est tristitiae consuetudo. C'est à partir du nom propre de ce compagnon d'Enée, dévoué et presque toujours à ses côtés, − on peut penser que
Achates est devenu en fr.
Achate dès les 1
retrad. de
l'Énéide au début du
xvies. p., ex.
Les Eneydes de Virgille translatez de lat. en françois par messire Octauian de Sainct-Gelaiz. Paris, Ant. Verard, 1509 −, que
achate est passé dans la lang. littér. pour désigner, p. synecdoque, un ami qui ne vous quitte jamais.