ACHÈVEMENT, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1. a) Apr. 1273-1274 « action de mener qqc. à son terme » (
Adenés Li Rois,
Les Enfances Ogier, 6336, éd. A. Scheler ds T.-L. : Se vous vouloie de tout dire coument Chascuns le fist, ce seroit pour noient, Fait n'en aroie ja mais
achevement);
b) 1338 « accomplissement » (
Vœu du Héron, 355, Mons, 1839 ds
Gdf. : Vantise ne vault nient qui n'a
aquiesvement);
c) 1693 crit. litt. (Le
P. Le Bossu,
Traité du poème épique, II, 17 ds
Dict. hist. de la lang. fr. publ. par l'Ac. fr., t. 1, 1865, 686 b : Ce que nous appelons ici l'
achèvement de l'action épique est le dernier passage de l'agitation et du trouble au repos et à la tranquillité. Ainsi il y a bien de la différence entre le dénouement et l'
achèvement. Celui-ci n'est que comme un point et comme un instant sans étendue et sans durée : mais le dénouement n'est pas sans longueur, puisqu'il comprend tout ce qui est après le nœud... Tout l'
achèvement [de l'
Énéide] est renfermé dans la mort de Turnus parce qu'elle fait cesser l'action d'Énée);
2. 1611 « perfection donnée à une chose » (
Cotgr. :
Achevement... a perfecting, or bringing to perfection); se dit particulièrement à propos des ouvrages d'art (
Ac. 1762 : Tous les connoisseurs vantent l'
achèvement de ce tableau).
Dér. de
achever* (notamment 1 de
achever 1, 2 de
achever 2 b); suff.
-ement* (
-ment*
1).