ACERBITÉ, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. 1327 « caractère de ce qui est dur, cruel » emploi fig., dans trad. (
Jean de Vignay,
Mir. hist., 20, 106 (1501) ds
Quem. t. 1 1959, 46 : Tu te proposoyes a tollerer non seulement les grandes
acerbitéz des convices, mais tous tormens); av. 1356 «
id. » dans trad. (
Pierre Bersuire,
Tite-Live, Annales, f
o346
ods
Gdf. Compl. : et si tenoit le courage des gens, par paeur et par
acerbité de paines, en son povoir);
2. 1611 « goût âpre (d'un fruit qui n'est pas mûr) » sens propre (
Cotgr. :
acerbité glosé angl. acerbitie, sharpnesse, sournesse).
Empr. au lat.
acerbitas, dep. Cicéron (
Planc., 92 ds
TLL s.v. acerbitas I, 365, 66 : fructus ... ex sese non ... laetos et uberes, sed magna acerbitate permixtos; de même en lat. médiév.,
Sigeb.,
Chron., an. 1144, M. G. Script. VI, p. 388, 47 ds
Mittellat. W. s.v. acerbitas, I, 111, 17 : in fructibus habuerunt raritatem et acerbitatem). Emploi fig. (empr. plus anciennement en fr.) aussi dep. Cicéron (
Verrines, 1, 81 ds
TLL s.v. acerbitas, I, 366, 32 : nisi tanta acerbitas iniuriae, tanta vis sceleris fuisset).