ACCŒURER, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − a) 1822
accoerrer « accommoder, arranger » (
Jargon ou Langage de l'Argot réformé, [1
reéd. 1628],
suppl. signé Mésière ds
Esn. 1965
s.v. : accoerrer); 1836
accoerrer, ibid., éd. d'Épinal ds
Sain. Sources Arg. t. 1 1965, 200 :
accoerer, accommoder ou arranger); 1896
accœrer (s'), Delesalle,
Dict. arg.-fr. et fr.-arg., p. 4 : s'entendre;
b) 1866
acœurer (
supra ex. 1); 1886
accœurer, Ch.-L.
Carabelli, [
Lang. pop.] : accommoder de bon cœur; 1901-1905
accœurer (s') (
supra ex. 2).
Terme du jargon, orig. obsc.; peut-être à rattacher à
Coesre, nom du roi des gueux, dep. 1596 (
Vie généreuse des Mercelots, Gueuz et Boesmiens ds
Sain.,
op. cit., t. 1, 150),
Coëre 1836 (
Le Jargon... ibid., t. 1, 248); b, forme
accœurer, est due à un rapprochement avec
cœur (étymol. seconde) fait par Delvau, voir
Sain.,
op. cit., II, 66-67 (
cf. poit.
acœurer trans. « donner du cœur, du courage »,
Lalanne,
Gloss. poit., s.v. acœurai).