ACCUMULATION, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. D'inanimés matériels, 1336 « état de ce qui est accumulé; action d'accumuler » (Arch. Nat. JJ 70, f
o61 v
ods
Gdf. Compl. : assemblement et
accumulacion de terre); 1401 « action d'accumuler » (5 oct. 1401,
Ord., VIII, 467,
ibid. : par
accumulation des escriptures); d'où terme phys. 1866,
Lar. s.v. : Condensation, plus grande intensité d'une chose sur un point ou dans un lieu donné :
Accumulation d'électricité, de chaleur, de vapeur, etc. (...);
2. d'inanimés non matériels, s.d. « état de ce qui est accumulé, action d'accumuler » (
Orose III, fol. 7a,
ibid. : accumulation de maulx) d'où emplois techn. :
a) 1690 terme jur.,
Fur. s.v. : On dit au Palais, une
accumulation de droits, quand quelqu'un prétend un heritage, un Benefice, en vertu de plusieurs droits de differente nature, comme par mort, par resignation, & (...);
b) 1823 rhét.,
Boiste s.v.;
c) 1964 math.,
Lar. encyclop. : Point d'accumulation //
Fonction d'accumulation.
Empr. au b. lat.
accumulatio (déjà terme hortic. « rechaussement d'un arbre »,
Pline, 17, 246, ds
TLL s.v.) au sens propre « état de ce qui est accumulé » ds
Ambr.,
De Vit. virt., 16,
ibid. : divitiarum accumulatio acervatioque; emploi fig. ds
Donat.,
Ter. Eun., 728,
ibid. : erroris... ac vinolentiae accumulatio;
cf. lat. médiév. 1110-1125.
Cosmas,
Chron., 2, 1 ds
Mittellat. W. s.v. : accumulatio virtutum),