ACCROISSEMENT, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1. 1150 « progression, augmentation (domaine moral) » (
La vie de St Evroult, 2355, éd. F. Danne ds
Rom. Forsch., 32, p. 833 : Donc entre ces aournemens De vertuz en
acreissemens, Le baron, trés bien esprouvé, S'est si bien envers dieu prouvé...); 1181 « amélioration d'une situation, prospérité (de qqn) » (
Statuts de Roger de Molins ds Statuts d'hotel Dieu, éd. L. Le Grand, 12 ds
Barb. Misc. 2, 94 : A l'onor de Dieu, et à l'aornement de religion, et l'
acreissement et utilité des povres malades). − 1680 (
Rich. t. 1,
s.v. : augmentation, prospérité : faire des vœux pour l'
acroissement de l'Empire); 1239 « action de s'accroître (d'un bien) » terme jur. médiév. (
Acte ds Notices et extraits des mss. de la Bibl. Nat., XXVIII, 27 ds
Barb.,
op. cit., ibid. : en
acressement de son fié); 1690 dr.,
Fur. :
accroissement est un certain profit casuel qui arrive à un collègue, aux membres d'une Compagnie, par la mort ou l'absence d'un associé, d'un confrère. Une chose léguée à deux légataires, appartient pour le total à celuy qui survit le testateur par droit d'
accroissement. Il y a des titres exprès dans le Digeste qui traittent du droit d'
accroissement; 2. 1235 « fait d'ajouter » (
Cart. de Notre-Dame des Voisins, 152 ds
Quem. : Pour
accroissement d'un service Notre Seigneur en ladite abbaye) attest. isolée;
3. 1267-68 « augmentation graduelle d'un être jusqu'à la limite de son développement » (
Brunetto Latini,
Li Livres dou tresor, 149, éd. Chabaille ds T.-L. :
accroissemens est cele euvre de nature qui fait croistre un petit enfant ou autre chose de sa generacion jusqu'a tant que ele doit croistre).
Dér. du thème du part. prés. de
accroître*
; suff.
-ment*.