ACCROISSANCE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. a) 1257 « ce dont s'accroît qqc., agrandissement (d'un bien matériel) » emploi jur., fréq. en a. fr. et m. fr. (Clerm., Richel. 4663, f
o94, v
ods
Gdf. : En l'
acroissanche doudit fief);
xves. « élévation, dignité [ce dont on accroît qqn] » (
A. Chartier,
Poésies, p. 752 éd. 1617,
ibid. : Et n'est honneur, bien, n'
accroissance Que leur haute bonté [des dames] n'envoie). − 1630 (
Aubigné,
Faeneste, IV, 20 ds
Hug.); 1554 « crue » (
Thevet,
Cosmogr., V, 6,
ibid. : L'eau du Nil arrousant et rendant fertile le païs d'Égypte par son desbord et
accroissance) attest. isolée;
b) 1360-1365
acroissance de « action d'augmenter (compl. inanimé abstr.) » (
Oresme,
Contre les divinat., Bibl. nat. 994, 26b ds
Gdf. : En ce temps estoit Rome en
acroissance de grant prosperité) attest. isolée;
2. 1414 « plantes qui croissent d'elles-mêmes » (
L. de Premierfait,
Decam., Richel. 129, f
o115 v
ods
Gdf. : Et pource que celle maison avoit esté relenquie, le souppirail estoit ainsi comme estouppé de espines, herbes et autres
acroissances); 1549 « croissance (des êtres vivants) » (
Du Bellay,
L'Olive, 88 ds
Hug. : La forest prent sa verde robe neufve, La terre aussi, qui n'aguere etoit veufve, Promet de fruictz une
accroissance pleine). −
Malherbe, éd. Regnier, II, 96,
ibid.
Dér. de
accroître; suff.
-ance*.