ACCROCHER, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − 1. a) Ca 1165 « retenir par quelque pointe crochue » (
Chrét. de Troyes,
Guill. d'Angl., 744, éd. Foerster : L'aumosniere a toz les besanz... a un rain del bos
acroce);
b) xives. « aborder (un vaisseau) en y jetant les grappins » (
Froissart,
Chron., IV, 324 ds
Gdf. Compl. : Et se
acroqoient les nefs unes as aultres pour euls miels combatre);
c) 1549 (
R. Estienne,
Dict. françois-lat. : accrocher ou arrester ung proces. Litis cursum inhibire);
d) 1660 « heurter qqc. avec une voiture » (
Boil.,
Sat., VI ds
Littré : D'un carrosse en tournant il
accroche une roue);
e) 1680 pronom. « se prendre, se tenir avec les mains » (
Rich. t. 1);
f) 1684 « s'attacher à la fortune de qqn pour en être secouru »
(FEW s.v. *
krôk); g) 1690 « faire retenir une affaire pour la juger » (
Fur. : Il a trouvé moyen d'
accrocher son affaire au Conseil);
2. xvies. « suspendre à un crochet » (Ronsard ds
FEW s.v. *
krôk).
Dér. de
croc*
; préf.
a-1*
; dés.
-er.