ACCOUARDIR, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − 1167
acoardi, part. passé adjectivé, « rendu couard, peureux » (
Chrét. de Troyes,
Cligès, 3527, éd. Micha : Or ça, franc chevalier hardi! N'en i ait nul
acoardi);
ca 1170
s'acoardir « perdre courage » (
Id.,
Erec et Enide, 2050, éd. M. Roques : De l'amor qui est antr'ax deus Fu la pucele plus hardie : De rien ne
s'est acoardie, Tot sofri, que qu'il li grevast); 1209
acoardir, trans., « faire perdre courage, s'effrayer » (
Renclus de Molliens,
Miserere, 230, 11, v. Hamel ds T.-L. : Paours d'infer l'
acoardist); 1
remoitié du
xives.
accouvardir «
id. » (
J. de Condé, III, 32 ds
Gdf. Compl. : Et les hardis
accouvardir); fin
xive-début
xves.
accouardi, part. passé adjectivé (
Christine de Pisan,
Poésies, Richel. 604, f
o11b ds
Gdf. : Aux
accouardis Est trop pesant des armes le grief fais); rare et vieilli à partir du
xviies. (encore mentionné par
Cotgr. 1611 et par
Veneroni-Oudin,
Dict. fr.-ital., 1681 et attesté en 1628 ds
Hardy,
Théagène et Chariclée, 6
ej., II, 1;
Brunot, III, 125), repris au
xixes.
Dér. de
couard*; préf.
a-*, suff.
-ir*.