ACCORNÉ, ÉE, adj.
Étymol. ET HIST. − 1. Ca 1375
acorné « muni de cornes » (qualifie
cornart) et par jeu de mots « battu avec un cor » (
Les livres du Roy Modus et de la Royne Ratio, éd. Tilander, t. 1, 117, 94a : Comment? dist chelui qui avoit esté feru de cor, onques cornart ne fu si
acorné comme je suy...);
cf. Cotgr. 1611 : horned, having or wearing horns (...); 1845 signalé comme anc. par
Besch. au sens de « cornard »;
2. 1571
accorné, terme hérald. (
Thevet,
La Cosmographie universelle illustr. de diverses fig. des ch. les plus remarquables vues par l'auteur, VI, 6 ds
Hug. : Un Comte de Foix... print pour blason de ses Armoiries, deux vaches de gueulles en un champ d'or, campanees,
accornees et à ongles d'azur);
3. 1752
id., terme art milit.,
Trév.
Dér. de
corne*, préf.
a-*, suff.
-é* : 1 et 2 au sens propre « excroissance frontale des ruminants », 3 par emploi fig. :
cf. ouvrage en corne, Miège 1688 ds
FEW t. 2, p. 1197a;
cf. xives.
acorner « sonner du cor »,
Bastard de Bouillon.