ACCORDANCE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. 1172-1174
en accordance « en guise d'arrangement » (
G. de Pont-Sainte-Maxence,
Vie de St Thomas le martyr, éd. Bekker, 80b 21 ds T.-L. : A saint Thomas dona li reis
en acordance Bien quarante livre[e]s de rente en remanance); fin
xiies., début
xiiie« accord, traité » (
Les Loh., ms. Montp., f
o88a ds
Gdf. : Que manderés Fromont le posteis? Prendrés
en vos
acordence ne fin?). − 4
equart. du
xives. (
Froissart,
Chron. I, 215, Luce, ms. Rome, f
o2 ds
Gdf. : Et quant il vei et cogneut la vaillance de ce roi Robert de Brus, il fist paction et
acordance a lui);
2. 1177-1179 « conformité de volonté, accord » (
Chrét. de Troyes,
Le Chevalier à la charrette, éd. Foerster, 594 ds T.-L. : li dona cheval et lance Par amor et par
acordance). − début
xviies. (
Brantôme,
Cap. franç., l'admiral de Chastillon, IV, 325 ds
Hug. : Quand une telle
accordance règne entre le chef et les membres, ilz sont invincibles);
3. 1229-1236 Moy. Âge seulement « harmonie », terme de mus. (
Rose, ms. Corsini, f
o4d ds
Gdf. : Moult estoit belle l'
acordance De leur piteus chans a ouir); 1573 seulement « accord », terme de mus. (
Baïf,
Passetems, L. IV (IV, 395) ds
Hug. : La docte Polymnie
acorda la cadance, Polymnie à tous chans ajousta l'
acordance), seulement au
xvies.;
accordance n'apparaît plus dans la docum. lexicogr. au delà du
xvies., sauf dans
Ac. Compl. 1842 où il est dit appartenir au ,,vieux langage``.
Dér. de
accorder*
; suff.
-ance*.