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ACCOMMODEMENT, subst. masc.
Étymol. ET HIST. I.− 1. 1585 « moyen pour satisfaire qqn, commodité pour qqn » (Jean Bure, Mém., 88 (Chassaing) ds Quem. t. 1 1959 : Ne demeurant que la porte des Farges ouvertes (...) pour le service et accommodement du peuple et habitants de la ville); 2. 1660 « disposition, arrangement (d'un inanimé) » (Corn., Discours des trois unités, ibid. : Il nous faut chercher quelque autre accommodement pour l'unité de lieu); 1671 (Pomey, Dict. royal augm., 2eéd. : accommodement, ajustement de quelque chose. Rei alicujus compositio. Haec accommodatio, concinnatio, -onis). − 1762, Ac.; 1684 « ajustement, disposition » (Du Fresnoy, Sentim. p. 269-70 ds Brunot t. 6, p. 724-725 : ... n'ayant rien de barbare dans son choix d'attitudes et dans les accommodemens de ses Figures), d'où divers emplois : 1660 litt. « beauté, agrément » (Corn., Disc. du poëme dram. ds Marty-Laveaux, Lex. de la lang. de Corneille, p. 23 : Une fiction poétique qui fait un grand accommodement de théâtre); 1713 peint. accommodement de draperie, cf. sém. A (Fén., Exist. de Dieu, I, 1 ds DG : Ces accommodements de draperie); 3. 1668 « fait d'être mis à l'aise, enrichi » (Corn., Illus. com., v. 8, ibid. : Notre fils rencontre... Plus d'accommodement qu'il n'eût trouvé chez vous). Vieilli. II.− 1. 1636 « accord terminant une querelle, réconciliation » (Corn., le Cid, v. 495, éd. Bordas : Mais si jusques au jour de l'accommodement Je fais mon prisonnier de ce parfait amant); d'où, sens affaibli 1636 ds Monet, Inventaire des deus lang. françoises et lat., s.v. : accommodement, complaisance, condesçandance à la volonté d'autrui : accommodatio alicujus ad alienam voluntatem; 2. 1664 « moyen, expédients pour concilier » (Molière, Tart., IV, 5 ds DG : Le Ciel défend, de vrai, certains contentements; Mais on trouve avec lui des accommodements). Dér. de accommoder*; suff. -ment*.