ACCOINTER, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − A.− Emploi trans.
1. mil.
xiies. « faire connaître » (
Li coronemens Looys, 206 ds
G. D'Orange, éd. Jonckbloet ds T.-L. : Et autre chose te veill, fiz,
acointier)
. −
xves. (
G. Cousinot,
Geste des nobl. Fr., c 137, Varlet ds
Gdf.);
2. 1172/1175 « connaître » (
Chrét. de Troyes,
Chevalier au Lyon, 6728, éd. Förster ds T.-L. : le chevalier Qu'ele voloit mout
acointier Et mout conoistre et mout veoir).
B.− Emploi pronom.
1. 1170/1171
s'acointer a « s'attaquer à (qqn) » (
Chrét. de Troyes,
Cligès, éd. Micha, 1755 : Apres ces deux
au tierz
s'acointe)
. − 1
erquart
xives. (
Perceforest ds
Gdf.);
2. ca 1175 « entrer en rapport avec » (
Id.,
Lion, éd. Förster, 2418 ds T.-L. :
A mon seignor Gauvain
s'acointe), qualifié de vx dep.
Fur. 1690.
Du lat. *
accognitare formé sur
accognitus (part. passé de
accognoscere « reconnaître » dep. Varron) « reconnu, éprouvé, ami » (
cf. cognitus en relation avec
fidelis ds
TLL s.v., 1518, 69, voir
accointe).
Accognitare est attesté en lat. médiév. au sens de « faire connaître, promulguer » dep.
ixes.
(Mittellat. W. s.v.). L'hyp.
acointier dér. de
acointe est improbable du point de vue sém. les 1
erssens attestés de
acointier ne reflétant pas le sémantisme de
acointe; l'hyp.
acointier dér. de l'a. fr.
cointe (
Diez5,
DG) est à écarter pour le même motif.