ACCOINTANCE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. Ca 1170 « rencontre, réunion (entre des pers., ici par symbolisme) » (
Chrét. de Troyes,
Chev. au Lion, éd. Roques, 2397 : ... de l'
acointance... Qui fu feite a privé consoil Entre la lune et le soloil [Lunete et Gauvain]; jusqu'au
xvies. le mot appartient à la lang. noble de la « courtoisie »; à partir du
xviies. le mot devient péj., ainsi
Fur. 1690 :
Accointance. Familiarité qu'on a avec quelqu'un. Il ne faut avoir
accointance avec gens de mauvaise vie. À partir du
xviiies., tout en restant dans le registre péj., il tend à ne plus désigner qu'un commerce illicite entre des pers. de sexe différent :
Trév. 1771;
2. 1176 « rencontre, choc (dans un combat) » (
Chrét. de Troyes,
Cligès, éd. Micha, 3543 : Si s'antracointent et reçoivent... As premerienes
acointances Percent escuz et froissent lances). − mil.
xiiies.
(Vair Palefroy ds
Gdf. Compl.).
Dér. de l'a. fr.
acointier; suff.
-ance*.