ACCLAMATION, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1504 « cri collectif d'enthousiasme pour saluer qqn » (
Jean Lemaire de Belges,
Le temple d'honneur et de vertu ds
Œuvres, pp. J. Stecher, t. IV, p. 231 cité par A. Goosse ds
Fr. Mod., 21, p. 216 : Alors par commune
acclamacion d'une voix unanime et favorable noise chascun cria Vive le prince tres bon, tres heureux et tres pacifique Pierre, duc de Bourbon et d'Auvergne, etc.); 1509 «
id. » (
Id.,
Illustrations de la Gaule, II, 354, Stecher, cité par Delboulle ds
R. Hist. litt. Fr., I, 184 : Les femmes du dit païs, en toutes
acclamations soudaines appelent Tyers, c'est-à-dire Priapus en langue thioise); 1690 jur. (
Fur. : Les Magistrats, les Evêques, s'élisoient autrefois par les suffrages, et les
acclamations publiques); 1740
par acclamation (
Ac. : On dit Elire
par acclamation, quand les voix se réunissent tout d'un coup pour l'élection d'un sujet. − On dit aussi, qu'Une loi, qu'un avis passent
par acclamation, quand une loi et un avis sont reçûs et approuvez dès qu'ils sont proposez).
Empr. au lat.
acclamatio « cri collectif » (pour blâmer,
Cicéron,
Rab. Perd. 18 ds
TLL, 324, 67; pour louer,
Tite-Live, 31, 15, 2,
ibid., 324, 83)
cf. lat. médiév., terme jur. du dr. franc « cri d'enthousiasme pour ratifier une élection » (
Dipl. Otton., I, 366 ds
Mittellat. W. : vocum acclamatione et manuum elevatione electus).