ACCEPTANT, ANTE, part. prés., adj. et subst.
Étymol. − 1. 1464 subst. terme jur. « celui qui accepte une donation »,
Cout. d'Anjou et du Maine, 4, 339 (Beautemps-Beaupré) d'apr.
Quem. t. 1 1959 : Et aussi voult [le roi] et ordonna que les transporteurs perdissent leurs accions et les
acceptanz pugnis d'amende arbitraire, et condampnez ès frais; 1468
id. «
id. » (
G. Chastell.,
Chron. des D. de Bourg. I, 72, Buchon ds
Gdf. Compl. : Le benefice recheu premier et monstré par le bienfaisant doit estre remuneré en qualité semblable par cognoissanche de l'
acceptant);
2. 1541 adj.,
grace acceptante « grace qui opère un choix parmi les personnes » (
Calvin,
Inst. 615, Genève, 1611 ds
Littré : La grace qu'ils appellent
acceptante n'est autre chose que la bonté gratuite du pere celeste, dont il nous embrasse et reçoit en Jesus-Christ).
Part. prés. substantivé et adjectivé de
accepter* aux accept. I 1 et I 4.
HIST. − Entré d'abord dans la lang. en tant que subst. (1464),
acceptant appartient au vocab. jur. (
cf. 1603,
Peleus,
Actions foreuses, 259 ds
Quem. t. 1 1959 : C'est comme ma convention entre le constituant et l'
acceptant); attesté plus tardivement comme terme de polémique relig., il désigne les partisans de la soumission à l'autorité pontificale (
cf. 1751,
Voltaire,
Siècle de Louis XIV, 37 ds
DG : L'Église de France resta divisée en deux factions, les
acceptants et les refusants). En tant qu'adj., il est d'abord employé dans la lang. commune puis se spécialise, à l'instar du subst., comme terme du vocab. jur. (
cf. Fur. 1690 : Celuy qui accepte, qui agrée ce qu'on fait en sa faveur. Dans tous les contracts, on dit qu'un acquéreur ou donataire est présent et
acceptant dans les cessions à un absent. Le Notaire prend qualité d'
acceptant pour le cessionnaire.
Trév. 1752 : Dans les cessions à un absent, le Notaire prend qualité d'
acceptant pour le cessionnaire).