ACCEPTABLE, adj.
Étymol. ET HIST. − 1. a) 1165
acetable « agréable (d'un animé) » (
B. de Ste-Maure,
Troie, éd. Constans, 5155 ds T.-L. : mout esteit de cors
acetables Menelaus); 1547
acceptable «
id. » (
G. Haudent,
Apologues d'Ésope, I, 124 ds
Hug. : Aulcun chien blandissoit A son seigneur, et luy applaudissoit, Quand le voyoit notamment en la table, Dont en effect estoit fort
acceptable A son seigneur);
b) 1170 «
id. (d'un inanimé) » (
Rois, éd. Curtius, p. 57 : é tis alers é tis venirs devant mei mult m'est
acceptables [Akish parlant à David]). − 1656 (
Pascal,
Provinciales ds
Littré : Ce sacrifice a été reçu et est
acceptable à Dieu);
c) fin
xiieacceptable « opportun, favorable (du temps) » (
Dialoge Gregoire le Pape, éd. Förster, 254, 6 ds T.-L. : en
acceptable tens öi ge toi). −
xiiies.
apceptable «
id. » (
Serm. du XIIIes. ms. Mont Cassin, f
o98d ds
Gdf. : Il est ore tans
apceptables et ore sunt jor de salu);
2. a) début
xiiies. « qui peut être accepté, recevable (d'un inanimé) » (
Godefroy de Bouillon, éd. Hippeau, 129 ds T.-L. : consel
aceptable); 1431, 19 mai « qui a cours (monnaie) » (
Franch. de Montbeliart, Arch. mun. Montbeliart ds
Gdf. Compl. : la monnoie commune et
acceptable en la province); 1690 terme jur.,
Fur. s.v. (...) Ces offres, ces propositions sont
acceptables, et ne doivent point être refusées;
b) 1834 (d'un animé) Ch.-A.
Sainte-Beuve,
Volupté, t. 2, p. 196.
Empr. au lat. chrét.
acceptabilis, au sens 2 dep.
Tertullien,
Ad Nationes, 1, 19 ds
Blaise 1954 : acceptabilior praesumptio (
cf. 1163-74 :
Traditiones Falkensteinenses, 23, 27 ds
Mittellat. W. s.v., 79, 33 : acceptabilis per totam provinciam denarii), d'où est dér. le sens 1, à l'orig. empl. en réf. à Dieu : « recevable, agréé (de Dieu) » donc « agréable (à Dieu) », dep.
Tertullien,
Adv. Judaeos, 5 : acceptabile sacrificium; empl. ensuite dans cont. plus gén. : (d'un inanimé)
Augustin,
Epist., 21, 1 ds
TLL s.v., 281, 65 : nihil esse hominibus acceptabilius episcopi officio; (d'un homme)
Vulg.,
Esth. 10, 3 : Mardochaeus... acceptabilis plebi fratrum. Mêmes emplois en lat. médiév., voir
Mittellat. W. s.v., 79, 39 sq.