ACCÉLÉRER, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − 1. 1327 « rendre plus rapide (l'arrivée, le cours d'un événement, le déroulement d'une action) » trans. (
J. de Vignay,
Mir. hist., 9, 103 [éd. 1531] ds
Quem. t. 1 1959 : La tarde occasion
accelere, la perplexité expedie, la dure assouage); 1458 (date de la représentation) «
id. » (
Myst. du Vieil Testam., II, 50 var. du vers 1006 ds
DG : L'homme juste... Ne meurt de mort
accelerée); 1690 terme phys. (
Fur. s.v. : Les corps graves en tombant
accelerent leur mouvement en certaine proportion qu'on fait voir dans la Statique); réfl. fin
xviiies., subsiste « devenir plus rapide » (
Buffon,
Époq. de la nat., 1 ds
DG : Quand même l'on voudrait supposer que le mouvement de rotation viendrait à
s'accélérer); emploi absolu « appuyer sur l'accélérateur d'une automobile » (1934,
supra);
2. 1575 « presser, hâter (obj. inanimé concr.) » trans. (
Paré, II, 20 ds
Littré : La tunique charnue de l'œsophage est tissue de filaments transversaux pour
accelerer tant le boire et le manger que les vomissements et vents rejettés de l'estomac au dehors).
Empr. au lat.
accelerare trans. au sens de « exécuter plus rapidement une action » dep.
Accius,
Trag., 23 ds
TLL s.v., 272, 64 : celebri gradu gressum adcelerasse; au sens « rendre plus rapide le cours (d'un événement) » dep.
Lucrèce, 6, 772,
ibid. 273, 13 : mortem quae possent adcelerare; intrans., synon. de
properare en lat. class. :
Cic.,
Cat., 2, 6,
ibid., 272, 37 : si accelerare volent, ad vesperam consequentur Catilinam.