ACACIA1, subst. masc.
Étymol. ET HIST.
I.− 1. 2
emoitié
xives.
spina aegyptia, de la famille des mimosées; « le fruit de la plante » (
Bruno de Longobucco,
Cyr., fol. 45 b ds
Gdf. : encens,
acacie, nois de cypres), attest. unique;
2. xives. «
id. » la plante, terme bot. (
Grant Herbier, 2 ds
DG : acace, achace, achacie); 1542 «
id. » (
Du Pinet,
trad. de Pline, XIII, 9 ds
R. Hist. litt. Fr., 1, 183 : la fleur d'
acacia est fort belle);
3. a) 1534 [1503] «
id. » suc de la plante, terme pharm. (
Le Guidon en françoys, 257 a, éd. 1534 ds
Rom. Forsch. XXXII, 4 : unguent fait de
acassia, aloe, thure et sarcocolla); 1752
acacia vera «
id. »
id. (
Trév. s.v. acacia : terme de Pharmacie. C'est le nom d'un suc épaissi qu'on apporte du Levant dans des vessies (...). On le nomme
Acacia du Levant,
acacia vera en latin pour le distinguer du faux
acacia, autre suc épaissi et extrait des prunelles);
b) fin
xvies. p. anal. « suc de prunelle » terme pharm. (
Joubert,
Gr. Chir., 689 ds
Gdf. :
acacie, c'est le suc de prunelles vertes); 1752
acacia germanica (
Trév. s.v. :
Acacia (Germanica) d'Allemagne, est le suc tiré par expression du fruit du prunier sauvage (...) qu'on substitue à la place du vrai
acacia); 1852 (
Besch. :
acacia nostras) «
id. »
; 1875, a et b désignés par
suc d'acacia (
Littré s.v.).
II.− 1680
acacia robini ou
robinier « acacia blanc, arbre d'agrément », terme bot. (
Rich. s.v. :
Acacia. Arbre qui vient assez haut, qui porte une fleur jolie qui sent comme la fleur d'oranges, et qui sert à embelir les alées des jardins, et à faire des avenues et des bosquets); 1690 «
id. » (
Fur. s.v. : On l'appelle
Acacia Robini, parce qu'un nommé Robin, qui etoit Garde du Jardin du Roy, est le premier qui l'a mis en vogue en France il y a environ 40 ans).
Empr. au lat.
acacia «
id. » désignant la plante dep.
Pline,
Nat. hist., XIII, 63 ds
TLL s.v., 191, 16, d'où I 2, le fruit, la graine dep.
Pline,
ibid., XX, 233 et
Celse,
De Medic. 4, 25
ibid., 27-28, d'où 1, le suc dep.
Celse,
ibid. 6, 6, 1 et
Pline,
ibid. 27, 16,
ibid. 23-24, d'où I 3;
cf. avec 3 a :
iv-ves.
Théodore Priscien,
Logicus, 33
ibid. 25 : ungo... ex. acacia; avec 3 b
xiies.
Job. Platearius,
De simplici medicina, p. 4 a ds
Mittellat. W. s.v., 72, 6 : est acatia succus prunellorum immaturorum. Forme lat.
acacia (dep. 1542) supplante autres formes (
André,
Lex. bot. s.v.). À partir de l'introd. en France de l'
acacia Robini L., originaire de l'Amérique du Nord (nom donné par Linné en l'honneur de Jean Robin qui en reçut la 1
resemence en 1601,
Rolland,
Flore, IV, 109) I 1 est désigné en lang. commune par
acacia, II par
robinier mais aussi par
acacia, ambiguïté ultérieurement levée par la désignation cour. de I 1 par
mimosa, nom de l'espèce la plus connue en France et de II seulement par
acacia. (
Rolland,
op. cit. IV, 109-110 et 251-252).