ACÉRAIN, AINE; ACÉRIN, INE, adj.
Étymol. ET HIST. − 1165 « d'acier (d'une arme) » (
Benoit de Ste Maure,
Le roman de Troie... p. p. L. Constans, Paris, 1904-1912, 19964 ds T.-L. : Li bon fer
acerin); début
xiiies. emploi fig., « dur comme l'acier; inébranlable (d'une pers.) » (
Beuve d'Hanstone, Bibl. nat., 12548, f
o153c ds
Gdf. : A l'ostel Bueves, al corage
acerin Mainent grant joie li bacheler meschin); devenu
acérain, adj. par substitution de suff. (
H. Estienne,
Precellence, éd. Huguet, 186 ds
Hug. s.v. acerain : Quant à certains mots aussi, qui sont adjectifs, servans quelquesfois d'epithetes, ils les ont tellement exprimez, que tout en un coup ils ont monstré leur hardiesse au langage estranger, et ont faict grand honneur au leur. J'enten comme quand pour
purpureus ils ont dict
pourprin : pour
marmoreus, ils ont dict
marbrin, et pareillement du mot
acier ont faict
acerain : duquel ils ont usé souvent avec ce mot
branc [
brant « épée »].
Dér. de
acer, var. anc. de
acier*
; suff.
-in* et
-ain*.