ACÉRER, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − 1348
acherer « garnir d'acier » métal. (
Actes normands de la Chambre des Comptes, éd. Delisle, 366 ds
Quem. : Renover une scie pour les sciures de bois...,
acherer un grand martel de la garnison); 1387
aserrer «
id. » (
Jehan d'Arras,
Mélusine, 137, Bibl. Elz.,
ibid. : La peussiés ouyr grant martellis a reclaver petites plates gantelles, harnois de jambes,
aserrer lances et chevaux tourner); 1470
assirier «
id. » (
Dépenses pour le clocher de Saint Nicolas à Fribourg, 24, Blavignac,
ibid. : Pour iiii martelz qu'il
a assirier); 1578 emploi fig. (
Du Bartas,
Judith, L. I ds
Hug. : Toy qui...
aceras le courage [cœur] de la foible Judith d'une masle vigueur...).
Acérer dér. de
acer, forme anc. de
acier*;
aciérer, dér. de
acier; la différenciation sém. des 2 verbes n'apparaît qu'au début du
xixes. L'emploi fig. semble être partic. du part. passé.
Cf. acéré.