ABÂTARDISSEMENT, subst. masc.
ÉTYMOL. − « Fait de s'avilir, de se dégrader », dans différents emplois : 1327 (?), d'une pers. (
J. de Vignay,
Mir. hist., XII, 14, éd. 1531 ds
Quem. t. 1 1959 : Par tel
abatardissement de mes ennemys); 1548, de l'esprit (
N. du Fail,
Baliverneries, 108 éd. Guichard : O perte et
abatardissement de ce bon esprit); 1549, d'une lang. (
Du Bellay, Préf. du
Recueil de Poésies de 1549 : Au grand deshonneur et
abatardissement de nostre langue); 1562, d'une plante (
Du Pinet,
Hist. nat. de Pline, XVIII, 17 ds
DG : Cest
abbastardissement [des grains] vient principalement de l'humidité du terroir).
Dér. de
abâtardir* 1.
HIST. − Le subst. suit la même évolution que le verbe
abâtardir. Attesté d'abord au sens fig. « avilissement, dégradation (de qqn, de l'esprit...) » 1
erattest. 1327 (
cf. étymol.). Apparaît dans les dict. au sens propre à partir du
xviies. « dégradation, dégénérescence (d'une plante p. ex. ...) » : Ce vin-là se sent bien de l'
abastardissement de son plan.
Ac. 1694. Les 2 emplois sont toujours attestés (
cf. sém.).