ABUSIVEMENT, adv.
Étymol. ET HIST. − 1. 1327 (
J. de Vignay,
Mir. hist., 26, 8 [éd. 1531] ds
Quem. t. 1 1959); 1516 « en agissant mal, en commettant un abus »
(Mirouer historial de France, fol. 85 r
ods
Quem. ibid. : Robert duc second filz de Richard duc second de ce nom de Normandie [...]
abusivement ne se abstint pas que celle nuyt il ne se joignist charnellement avecque elle).
− Rem. cet emploi actif considéré comme vieilli par
DG (
cf. sém., rem. 2) semble n'avoir eu qu'une très faible vitalité; attesté encore au
xvies. chez Montaigne (cité ds
DG s.v.), il est signalé uniquement ds
Nicot 1606;
2. 1524 terme jur. « de manière abusive » (
Doc. relat. à la fondation du Havre, 299 ds
R. hist. litt. Fr. I, 182 : La promesse est nulle et
abusivement pratiquée par le dit Le Roy), qui connaît une évolution semblable à celle de
abusif. (
cf. dict. des
xviiieet
xixes.).
Dér. de
abusif* au sens 1; suff.
-ement1*.
Cf. avec attest. de 1516,
abuser 1, attest. de 1370.