ABUSEMENT, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1. faire abusement « tromper » (
Gilles,
Gouv. des princes, Arsenal, 5062, fol. 159 b ds
Gdf. : Si les parents ne avoient congnoissance de leurs propres enfans, aisement
seroient faict abusement des parents et consanguins);
2. xve-
xvies. « ce qui trompe » (
Anc. Poés. fr., éd. Janet, t. II, p. 240,
La Doctrine du père au fils ds
Hug. : Mon enfant, n'abuse jamais ton cueur en ces orduremens mondains, qui sont
abusemens Et sont incontinent passez).
Vivant en a. fr. et jusqu'au début du
xviies. (
cf. les expr. :
abusement de l'œil, ou,
de veuë, citées par
Cotgr. 1611), le mot semble sorti de l'usage dep. cette époque, malgré sa résurgence au
xxes. dans l'œuvre de Péguy.
Dér. de
abuser* 2; suff.
-ment1*.