ABSTERSIF, IVE, adj. et subst.
Étymol. − Corresp. rom. : ital.
astersivo; esp.
abstersivo.
I.− Adj. 1314 « propre à nettoyer (d'un remède, d'une thérapeutique) » terme méd. (H. de Mondeville, Bibl. nat., 2030, fol. 77 a ds
Gdf. Compl. : doit estre ajousté aucun [medicinement]
abstersif et aucun stiptique); 1377 [1495] «
id. » ([
Bernard]
de Gord[
on],
Pratique [accomplye lan 1307, transl. lan 1377, impr. 1495], I, 18
ibid., : Medecines
astersives sans mordicacion); 2
emoitié
xives. «
id. » (
Brun de Longoborc,
Cyrurgie, fol. 22 c
ibid. : medecine
absertive).
II.− Subst. 1578 « remède propre à nettoyer » terme méd. (
Joubert,
Grande Chirurg., 662
ibid., : Il faut que l'
abstersif lavatif soit le plus souvent doux).
Empr. au lat. médiév.
abstersivus, adj. «
id. »
; cf. 1252,
Brunus Longoburgensis,
Chirurg., 1, 14 ds
Mittellat. W. s.v., 58, 53 : ne medicina carnis sit creativa magis abstersiva.
Astersif, forme semi-sav. II emploi substantivé de I.
HIST. − Abstersif est plus anc. que
abstergent. Dans le 1
ercas on a affaire au suff.
-if (important suff. actif de l'a. fr.) et dans le second cas au suff.
-ent (de même valeur mais sav.). À partir du
xvies.
abstergent entre en concurrence avec
abstersif qu'il supplante progressivement.
− xvies. : Tous simples qui sont dessiccatifs,
abstersifs, sans erosion.
A. Paré, VIII, 15 (Littré).
− xviiies. : On l'emploie [abstersif] substantivement et l'on dit, c'est un
abstersif : on dit aussi et même mieux, Un
abstergent. Ac. 1798.