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ABSCONDRE, ABSCONDER, ABSCONSER, verbe.
Étymol. − Ca 1100 « cacher » attesté par son part. passé substantivé, voir absconse; a) 1180 réfl. « se cacher (en parlant d'une pers.) » sens propre (Horn, éd. Michel, 4092, var ds Gdf. : Puis entra a bandun, si s'est si absconduz En la presse la gent qu'il n'est apparceuz); b) 1308 réfl. « id. » sens fig. (Aimé, Yst. de li Norm., II, 37 ibid. : Et voy lo cuer, a loquel nulle cose se peut abscondre); c) 1308 trans. « cacher (qqc.) » (Aimé, op. cit., VIII, 13, Champ., ibid. : Cil de la cité rappareillerent les chozes lesquelles Gisolpe avoit fait abscondre). Empr. au lat. abscondere, attesté à l'emploi c dep. Plaute, (Aul., 63 ds TLL s.v., 153, 77 : neu persentiscat aurum ubi est absconditum); à l'emploi a dep. Caecilius Statius, Comoediarum fragmenta, 40, ibid., 155, 59 : hic in tenebris intus sese abscondidit; attesté en lat. médiév.; à l'emploi b (fig.) dep. Cicéron, Rosc. 121, ibid. 161, 41 : est quiddam, quod occultatur, quod quo studiosus ab ipsis opprimitur et absconditur, eo magis eminet et apparet; cf. a. fr. escondre « id. », mot héréditaire. HIST. − Terme datant du xiies. (cf. étymol.) et vivant jusqu'au xvies. seulement (cf. Fur. 1690 : Vieux mot qui n'est plus en usage). Cependant Lar. 20el'atteste encore comme usité à la forme pronom. − Rem. 1. On note au xvies. un emploi partic. « se coucher » en parlant du soleil, sous la forme absconder (cf. ce mot, étymol.), emploi qui subsiste en certaines régions et qui est attesté dans les dict. gén. jusqu'à la fin du xviiies., mais sous la forme esconcer : On dit encore en Picardie, Esconser. Le soleil s'est esconsé. Trév. 1771. 2. Le mot est surtout vivant, même à l'orig., comme part. passé et subsiste comme tel (13 ex. ds Gdf., 19 ex. ds Hug.; cf. aussi abscons, hist.).