ABRÉGEMENT, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1. 1283 terme de dr. féod. « action d'abréger un fief, de diminuer les services qui lui sont attachés » (
Beaumanoir,
Cout. de Beauv., I, 393, éd. Beugnot ds
Gdf. : Il sont aucun fief c'on apele fiés abregiés; quant on est semons por services de tix fiés, on doit offrir a son segneur ce qui est deu par le reson de l'
abregement, ne autre coze li sires n'i pot demander si li
abregement est provés ou conneus et il est fes soufisalment par letres du conte);
2. xiiies. « action d'abréger un texte » (
Digeste de Just. B. N. 20118 ds
Gdf. Compl. : Fere domache a l'exposicion ne a l'ordrenement des lois par
abreigement);
3. 1300 « état de ce qui est rendu plus court (durée) » (
Secr. d'Arist., B. N. 571, f
o129a ds
Gdf. Compl. : Abrèggement de jur et de nuit); 1304 « action de rendre plus court (durée) » (
Year books of the reign of Edward the First, XXXII-XXXIII, p. 31 ds
Gdf. Compl. : Pur
abreggement de delays). Subit une éclipse jusqu'au
xixes. où il ne parvient pas à s'implanter (cf.
Littré : ,,usité autrefois et qui n'a rien qui l'empêche d'être usité de nouveau puisqu'il se comprend sans peine``;
Lar. 19ele qualifie de vx,
Quillet de rare).
Dér. de
abréger*
; suff.
-ment*.
Cf. avec 1
abréger 4; avec 2
abréger 3; avec 3
abréger 1.