ABROUTISSEMENT, subst. masc.
Étymol. − 1. 1669 « état d'un bois qui a été brouté par les bestiaux ou le gibier » terme forestier. (
Ord. des eaux et forêts, ds
R. Hist. Litt. Fr., I, p. 181 : Les sergents répondent des délits, dégâts, abus et
abroutissement qui se trouvent en leurs gardes);
2. xviiies. « action de brouter les taillis » (
Buffon,
Expos. sur les végét., 2
esérie ds
Littré : Ces arbres, souvent gâtés par l'
abroutissement du bétail, ne s'élèvent pas).
Dér. du thème du part. prés. de
abroutir* 1 « brouter les premières pousses »; suff.
-ement*.
HIST. − Le mot a désigné d'abord un état, puis une action (
cf. étymol.). Peu empl., considéré par les lexicogr. comme un terme d'eaux et forêts, d'agric. ou de sylvic. (
cf. abrouti, -ie sous
abroutir 1, hist.), il subsiste :
− Au
xixes. (
cf. sém.) : C'est plus par les
abroutissements que par la hache que les bois s'amoindrissent, se dépeuplent et périssent; aussi de grandes précautions sont-elles prescrites contre les abus du pâturage dans les bois qui y sont soumis, et des peines sévères prononcées pour les délits d'
abroutissement. La Châtre, t. 1 1865.
− Au
xxes., dans qq. dict. (
Lar. 20e, Lar. encyclop., etc.).