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ABOULER, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − 1. 1790 terme d'arg., trans. « apporter, donner vivement (qqc.) » (Le Rat du Châtelet, livret anonyme, p. 14-15) : aboulez une rouillarde d'eau-daffe [bouteille d'eau de vie]; 1790 id., trans. « mener (qqn) » (ibid., p. 17 : Mais comme la marque crossait [la femme récriminait] indignement, il m'a fait abouler ici); 2. 1790 id., intrans. « venir » (ibid., p. 17 : Les mistringues [agents de police] aboulent, on me trimbale chez le cardeuil [commissaire de police]); 3. 1836 « accoucher », Vidocq, Les Voleurs, d'apr. Esn. 1965. Abouler aux sens 1 et 2 est dér. de bouler : préf. a-1*. Abouler très largement attesté dans les dial. au sens de « rouler », voir FEW, I, s.v. bulla, p. 612; cf. m. fr. aboulir « se précipiter (d'une pers.) », Fossetier ds Gdf. Abouler au sens 3 serait un croisement de (s')ébouler « accoucher » (dial. d'apr. FEW, I, s.v. botellus, 464b) lui-même dér. de l'a. fr. boele « entrailles », du lat. botellus (boyau*), avec abouler des sens 1 et 2 « apporter » et « venir ».