ABOUGRIR, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − 1. 1564 trans. « arrêter son développement, rabougrir » (
Liebault,
Mais. rust. III, 46 ds
DG : Le garder de monter et de croître qui est ce qu'on appelle
abougrir [en effeuillant à l'excès un arbre]);
2. l'emploi intrans. ou pronom.
(s'abougrir?) est postulé par l'emploi adjectivé du part. passé :
abougri « qui a cessé prématurément de croître ».
− Les dict. du
xviiies. ne citent du verbe que le part. passé adjectivé, devenu terme techn. des forêts (
Fur. 1701, ,,
abougri, ou plutôt
rabougri. Terme dont on se sert dans les forêts, pour signifier des bois de mauvaise venue``).
Abougrir, peu attesté, disparaît complètement au cours du
xixes.; les dict. qui le mentionnent
(Lar. 19e, DG etc.
) signalent qu'il est vieilli ou vx et remplacé par
rabougrir*.
Dér. de
bougre* qui, de « hérétique », prit en m. fr. le sens affaibli de « chétif, malvenu ».