ABORDEUR, adj. et subst. masc.
Étymol. − 1. Adj. 1773
vaisseau abordeur « bâtiment qui fait un abordage » terme mar. (
Bourdé de La Villehuet,
Man. des marins s.v. : un
vaisseau abordeur est celui qui aborde, qui fait un abordage);
2. subst. 1798 « bâtiment qui fait l'abordage » terme mar. (
Röding,
Wörterbuch der Marine ds
Kemna, 72).
Dér. de
aborder* 1, terme mar.; suff.
-eur*.
HIST. − On retrouve dans les dér. de
aborder la trace des princ. sens du verbe.
I.− « Heurter (un navire), soit accidentellement, soit pour l'attaquer », d'où :
A.− Abordage : « action de heurter un navire, soit accidentellement, soit pour l'attaquer »; 1
reattest. ds
Rich. 1680 et continuellement attesté dep.
B.− « Celui qui joue un rôle actif dans l'abordage » :
1. abordeur : 1
reattest. 1773 (
cf. étymol.) et constamment attesté.
2. abordant : 1
reattest. 1845 (
cf. étymol.), dernière attest. ds
Lar. 19e. C.− Abordable « dont la constr. rend l'accès facile à celui qui veut l'attaquer (en parlant d'un navire) ». Attesté en 1773 (
cf. étymol.), rares attest. au
xixes. jusqu'au
Lar. 19es. D.− Abordé, -ée : « celui qui joue un rôle passif dans l'abordage ». 1
reattest. 1845 (
cf. étymol.), qq. rares attest. dans toute la période.
II.− « Approcher » d'où :
A.− Abordable : « que l'on peut approcher, en parlant d'une pers. ». 1
reattest. ds
Nicot 1606 et constamment attesté.
B.− Abordage : « action d'approcher d'un navire »; attesté de
Jal 1848 à
Lar. 19e.
III.− « Arriver » d'où :
A.− Dès le début (1
reattest. 1454,
cf. étymol.),
abordée s'est trouvé rejeté dans des loc. « d'abord; dès le commencement ». Attesté pendant toute la période.
B.− Abordable : « d'un accès facile, en parlant d'un rivage »; 1
reattest. 1542 (
cf. étymol.) et constamment attesté.
C.− « Action d'entrer dans un port » :
1. Abordage : attesté en 1553 (
cf. étymol.), sans attest. post.
2. Abordée : attesté en 1575 (
cf. étymol.), sans attest. post.
IV.− « Entamer une entreprise plus ou moins difficile », d'où
abordable : « d'un prix accessible »; 1
reattest. 1862 (
cf. ex. 6) et constamment attesté, avec une vitalité notable; « qu'il est possible d'aborder, d'envisager », noté à partir de la 2
emoitié du
xixes. (
cf. ex. 9, 10, 11, 12).