ABONDAMMENT, adv.
Étymol. ET HIST. − Début
xiies. « de manière abondante, avec surabondance », trad., texte relig. (
Ps. d'Oxford, éd. F. Michel, XXX, 30 : Kar veritet requerrat li Sire, e il guerredurrat
abundantment as faizanz superbie); fin
xiies. «
id. » même emploi (
St. Bern.,
Sermons, éd. Förster, 18, 19 ds T.-L. et
Gdf. Compl. : La ou les oysouses parolles et les vaines decorrent apres plus
habondamment [
abundantius] Ke les larmes nen ayent fait davant); mil.-fin
xiiies. « en grande quantité » (en parlant d'obj. matériels) (
Lég. Gir. de Roussillon, éd. Meyer ds
Romania, VII, 187, 54 : fu faiz aparoillemenz... de bataille
habondanment); av. 1300 «
id. » (même emploi) (
G. de Nangis,
Vie de St Louis, XX, 447 ds
Gdf. Compl. : on trouva plus
habondamment dou pain et dou vin a vendre); 1330 « en grand nombre » (
Hugues Capet, éd. La Grange,
ibid. : D'Allemagne et d'ailleurs vinrent
abondanment). A noter que dep.
Besch. 1845, il signifie qqf. « amplement ». Grande stab. sém. de cet adv. jusqu'à nos jours.
Dér. de
abondant*
; suff.
-ment*. Trad. le lat.
abundanter «
id. » :
cf. avec 1
reattest. :
Vulg., Ps. XXX, 24 : quoniam veritatem requiret Dominus et retribuet abundanter facientibus superbiam; − ou lat.
copiose : cf. avec 3
eattest. : fin
xie-début
xiies. :
Vita com. Girardi de Rossellon ds
Romania VII, 186, 54 : bellicus apparatus copiosissime preparatur. Formes
hab-, voir art.
abonder. − Berger,
s.v. abonder.