ABLETTE, subst. fém.
Étymol. − 1525 « poisson blanc du genre des cyprinidés » (
Cretin,
chants roy., f
o69 v
ods
Gdf. Compl. : Mais aussy coy que homme qui prent
ablettes). [1386 «
id. »
Id. (Lille, ds La Fons, Gloss. ms., bibl. Amiens, ds
Gdf. :
auvettes du rabat [de la rivière])].
Dér. de
able*, suff.
-ette*. [Date « 1317 G. »,
Dauzat 1964, est erronée, cette date étant celle de
ableret « filet de pêche », autre dér. de
-able ds
Gdf. Compl.]. La forme
auvette repose sur une évolution
b >
v. en lat. vulg. à partir du type
alba (
Thomas,
Mél. étym. fr., 22).
HIST. − 1. Vx mot de la lang. commune (
cf. étymol.) morphol. dimin. de
able mais sémantiquement longtemps confondu avec ce dernier : les dict. jusqu'au
xixes. ne présentent qu'un seul art. (
cf. Fur. 1701
Able ou Ablette, etc.).
2. À partir du
xixes., l'hist. du mot révèle un effort de classification sav. ou pseudo-sav. situant
ablette par rapport à
able (
cf. ce mot, hist.) et distinguant différentes espèces dont les plus connues sont l'
ablette commune et l'
ablette spirlin (
cf. sém. A). On trouve aussi l'
ablette de mer n. vulg. donné à une espèce de perche (
cf. Besch. et
Lar. 19e). A noter en outre, aux
xixeet
xxes. une accept. fig. de
ablette s'appliquant à des pers. sans doute p. compar. avec le manque de défense de ce petit poisson qui mord assez facilement à l'hameçon (
cf. sém. B).