ABJECTEMENT, adv.
Étymol. − 1470 « d'une manière qui inspire le mépris » (
Le Livre de la discipline d'amour divine, f
o50b, éd. 1537 ds
Rev. Et. Rabel. IX, 298 : On la traicte de faict villement et
abjectement comme mauvaise et desloyalle pecheresse).
Dér. de
abject; suff.
-ment*.
HIST. − Entré dans la lang. à la fin du
xves. (
cf. étymol.), le mot se maintient aux
xvieet
xviies. (
cf. 5 ex. ds
Quem.) mais sans être attesté ds les dict. de l'époque : L'autre qui estoit né en si grande hautesse et magnificence est en un jour si
abjectement oppressé.
Gruget,
Leçons de P. Messie, 1539, p. 265 (Quem.) Aux
xixeet
xxes., n'est recensé que par
Littré, le
DG − qui le note comme un néol. − et les dict. encyclop. contemp. (
cf. art. sém.). Étant donné le petit nombre des attest., on peut se demander si cet adv. n'est pas chaque fois directement refait sur l'adj.