ABERRANT, ANTE, adj.
Étymol. − 1842,
Ac. Compl. : Aberrant, -ante, adj. (néol.). Qui s'écarte, qui erre. Part. prés. adjectivé de
aberrer*.
HIST. − Néol. apparu en 1842, cf. étymol. et aussi : Ce mot est d'une invention assez heureuse; il dit plus que le mot
errant. Celui-ci signifie : qui marche çà et là, à l'aventure, tandis que
aberrant indique en outre, le point de départ,
ab- de. Besch. 1845. Attesté aussi, et toujours sans ex., ds
Lar. 19e. 1
erex. d'auteur ds
Littré Suppl. qui le donne comme didactique (c.-à.-d. scientifique) : Les cas pathologiques ou
aberrants ne font pas même exception; et on ne vit jamais sans un chef, au moins temporaire, ni une horde de brigands, ni une bande d'émeutiers, pas plus qu'un orchestre ou une troupe d'opéra.
Guarin de Vitry,
La Philos. posit., t. XVI, p. 400. Plus précisément le mot appartiendra au vocab. de la biologie (section tératologie) et à la ling. (1
reattest. dans la docum. disponible, respectivement 1936 et 1961). Au début du
xxes. le mot est passé dans la lang. commune (domaine intellectuel ou moral, 1
reattest. 1901 ds
Claudel,
La ville, p. 489) où il est très usité. Pour tous ces emplois,
cf. sém. A et B.