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ABBATIAL, ALE, AUX, adj. et subst.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1404 « appartenant à l'abbé, à l'abbaye » (Cart. Esdras de Corbie, B.N., fo73 rods Gdf. Compl. : siège abbacial); 1839 « qui ressemble à (celui ou celle d') un supérieur de monastère », emploi fig. (Balzac, Béatrix, 5, 34, Conard, ds Quem. : Sa figure [M. Grimont, le curé] tout abbatiale tenait à la fois du bourgmestre hollandais et du paysan breton). Le subst. masc., sorti de l'usage, est attesté au sens de « maison abbatiale » dep. Saint-Simon (éd. de la Pléiade, t. 4, p. 458); encore dans cette forme et ce sens ds Besch. 1845, DG qui le mentionne comme vieilli et Nouv. Lar. ill. Le subst. fém. a été longtemps mentionné dans le même sens; cf. Littré, DG, Lar. 20e, Lar. encyclop., qui ne connaissent pas le subst. fém. au sens d'« église abbatiale » (cependant attesté ds Pt Lar. dep. au moins 1959). Ce dernier sens est relativement récent; Cf. O. Bodeau, Ruines de l'abbatiale N.-D. de Fougeray (B. Archéol., 1901) et E. Lefèvre-Pontalis, Abbatiale de Charlis (Oise) ds B. Mon. 1902; mais encore P. Vitry et G. Brière, L'église abbatiale de St-Denis, 1908. Dér. formé sur le lat. abbatia (voir abbaye), plus prob. empr. au lat. médiév. abbatialis dep. 962-963 « qui appartient à l'abbé, ou à l'abbaye » (Sigehardus, mon. Treverensis, Miracula Maximini, episc. Treverensis 25, ds Mittellat. W., s.v., 13, 15 : in abbatiali honore onereque constituto). Pour la formation du subst. fém. Cf. (église) cathédrale, collégiale.