ABATTURE, subst. fém.
ÉTYMOL. − 1. xive,
xves. « action d'abattre » (
Cout. norm., ds
Delboulle,
Rec. ds
DG : Abateure a terre que l'on appelle accabler.);
2. 1468 « effet d'un projectile à son point d'impact » (
G. Chastellain,
Chron., II, 361 ds
Gdf. Compl. : Il regardoit l'
abatture qu'avoit fait la bombarde).
Dér. de
abattre*, étymol. 1, sens propre; suff.
-ure*.
HISTORIQUE
I.− Disparition av. 1789. − « État de ce qui est abattu », une attest. isolée, 1468 (
cf. étymol. 2).
II.− Hist. des sens attestés apr. 1789. − A.− « Action d'abattre », 1
reattest.
xive,
xves. (
cf. étymol. 1); connaît une éclipse du
xvies. au
xviiies., resurgit comme terme techn. des Eaux et Forêts au
xixes. : Vieux mot qui s'est dit pour abattis, action d'abattre.
Trév. 1752. T. d'Eaux et Forêts. Action d'abattre les fruits des arbres et particulièrement les glands.
Ac. 1932-1935.
B.− Sém. B, 1
reattest.
xvies., subsiste : Le veneur cognoistra l'aage et beauté du cerf par le jugement qu'il pourra faire de la forme du pied, des portes, des fumees, des alleures, des
abbateures et fouleures.
Liébault,
Mais. rust., [1564], p. 787, (Gdf.).
− xviies. : On connoît le cerf par ses
abatures. Fur. 1690.
− xviiies. : Foulures, menu bois, broussailles, fougère, que le cerf abat du bas de son ventre en passant.
Trév. 1752.