ABATTABLE, adj.
ÉTYMOL. − 1. Ca 1290, fig., terme jur. « qui peut être annulé » (
Britton,
Loix d'Angleterre, fol. 58b, éd. 1762 ds
Gdf. : Si est le bref
abatable par le errour del purchas);
2. 1842 (
Ac. Compl. : Abatable, adj. des 2 g. (V. lang.) qu'on peut abattre).
1 dér. de
abattre*, étymol. 2, emploi fig.; 2 dér. de
abattre*, étymol. 1, sens propre.
HIST. − Les 1
ersemplois sont fig. et disparaissent tôt (
cf. inf. I); l'emploi propre n'apparaît qu'au
xixes. et reste peu attesté (
cf. inf. II).
I.− Disparitions av. 1789. − A.− « Qui peut être annulé », terme jur. (
cf. abattre, hist. I 1 B), 1
reattest.
xiiies. (
cf. étymol. 1), vivant au Moy. Âge seulement : Par qui le bref est
abatable. Year books of the reign of Edward the first, Years XXXII-XXXIII [1304], p. 159, Rer. brit. script. (Gdf.).
B.− Avec un nom de pers., « qui peut être privé d'une dignité », une attest. isolée au
xves. (domaine anglo-norm.) : Adordine et establie que toutes les briefs, suites et processes que toutes les chivallers qui feurent faites chivallers per le roy en temps de cest parlement, tenus ount pendauntes, soient bones et effectuelx nient
abatables per la lej per cause qu'ils sount faites chivallers.
Stat. des rois d'Angl., Henri VI, an. IV Bibl., Louvre. (Gdf.).
− Rem. Ces 2 ex. proviennent de textes originaires d'Angleterre.
II.− Hist. de l'unique sens attesté apr. 1789. − « Qui peut être abattu » (sens propre), 1
reattest. 1842 (
cf. étymol. 2), subsiste; mentionné par
Littré,
Lar. 19e, Nouv. Lar. ill., Quillet,
Lar. 20e, Lar. encyclop. et
Lar. 3 (en parlant des chevaux et des arbres).