ABAT, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST.
I.− Sens passif. − 1400 « viande d'animal abattu » terme bouch. (
Régl. du Parl. de Paris ds Ch.
Morot,
Régl. des viandes de bouch., 23 ds
Gdf. Compl. : Tenuz [les bouchers] de porter ou faire porter aux champs toutes yssues et sang de leur
abat); ce sens subsiste.
II.− Sens actif. − 1. 1468 « celui qui abat » emploi fig. (
Chatellain, VI, 175, Kervyn ds
R. hist. litt. Fr., I, 178 : Cy git l'effroy du haut roy Priamus [Neoptoleme?] L'
abat d'orgueil de ses enfans cremus);
2. 1524 « action de tuer (en combat), massacre » (
Le Franc-archier de Cherré, Anc. poés. fr., XIII, 28 ds
R. hist. litt. Fr., 1, 178 : Et quand les autres capitaines veirent l'
abat que j'en faisoye);
3. 1527 « action d'abattre (des arbres) » (
Ord. gén. Eaux et Forêts ds
Gdf. : Lesquels se veulent attribuer la coupe de tous bois revenus après l'
abbat des hautes futayes). Seul le sens 3 subsiste.
Dér. régr. de
abattre* 1 et 2, sens propre et fig.