ABANDONNÉMENT, adv.
ÉTYMOL. − 1. av. 1173 « à bride abattue (d'un galop) » (
Aiol, A. T. 7598 ds
Gdf. : Aiols a tout les. VI. cevalce fierement Tous les galos sor frains
abandoneement),
2. 3
equart
xiiies. « sans effort » (
Li dus de Brabans, Wackern.,
Altfr. Lied., 57
ibid. : On tient plus chier la chose desirree Ke ceu c'om ait
abandonneement);
3. 1309 « à profusion » (
Joinv.,
S. Louis, éd. Wailly, 726
ibid. : Et fesoit servir si courtoisement a sa court, et largement et
habandonneement).
Dér. du part. passé adjectivé (forme fém.) de
abandonner*; suff.
-ment2*.
HIST. − Du
xiieau
xves.
abandonnéement présente une assez grande vitalité (
cf. étymol. et
Gdf.). D'apr.
Gdf.,
abandonément n'est plus empl. au
xviies. et au début du
xviiies. que pour dire « d'une manière abandonnée, sans réserve »; peu usité, les dict. après
Nicot 1606 ne le mentionnent plus. Attesté isolément avec le même sens au début du
xixes. (
cf. ex.), il est signalé comme vx par
Littré,
Lar. 19eet
DG et, après
Lar. 20e, semble avoir disparu au
xxes.