ABANDONNEUR, EUSE, subst. masc. et fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Av. 1257 avec la forme de cas suj.
-erre (<
-ator)
, abandonerre de « celui qui se dessaisit facilement de, qui est prodigue de (qqc.) » (
Prisde de Defur, éd. Lawton, st. 16, 493, var. : Biaus vivendiers estoit et plentis despendere, Del autrui conquerrans, dou sien
abandonerre); 1
remoitié
xives., avec la forme de cas régime
-eur (<
-eeur <
-atorem)
, abandonneur de «
id. » (
Gilles li Muisis,
Poés., éd. Kervyn de Lettenhove, II, p. 52 : Piteus as povres gens,
de biens
abandonneurs);
2. 1534 emploi absolu « celui qui abandonne les siens, traître » (
Q. Curce, VIII, 13 ds
Gdf. : Nous sommes tant de proditeurs; nous sommes tant d'
habandonneurs; nous sommes tant de trahystres). Subst. sorti de l'usage, apr. le
xvies. (
cf. Ac. Compl. 1842, qui le cite comme
vieux). Cependant le mot reparaît isolément ds
Quillet 1965, et sous la forme adj.
Dér. de
abandonner* I 1 a et I 2 B.