ABAISSE, subst. fém.
ÉTYMOL. − xves. « pâte amincie sous le rouleau » terme de pâtiss. (
Taillevent,
Viandier, 77, éd. Pichon et Vicaire. Delboulle ds
Quem. s.v. : Et soient faictes deux grans
abaisses de pastes).
Déverbal de
abaisser* au sens propre de « rendre bas ».
HIST. − Entré dans la lang. au
xves. (
cf. étymol.), le mot s'est maintenu jusqu'au
xxes. :
cf. Rich. 1680;
Trév. 1771;
Ac. 1878;
Rob. etc. À l'exception de celle de l'
Encyclop. t. 1, 1751, les déf. du mot rencontrées dans les dict. dep.
Rich. 1680 jusqu'à
Ac. 1835 inclus sont inexactes à l'exception de celle que donne l'
Encyclop. t. 1 1751 : Pâte qui fait la croûte de dessous dans plusieurs pièces de pâtisserie.
Ac. 1798 et 1835. Ds
Ac. Rem. 1807,
abaisse est considéré comme un barbarisme [qui] remplace, dans la bouche de quelques garçons pâtissiers de Paris, l'expr.
basse-pâte, dont se servent leurs vieux maîtres. La basse-pâte est la pâte aplatie au rouleau, sans distinction de qualité ni d'emploi. L'inexactitude de la déf. donnée par
Ac. a été relevée également par
Besch. et
Littré, pour qui le mot désigne à juste titre ,,un morceau de pâte qui a été abaissé, c'est-à-dire dont on a diminué la hauteur en le passant sous le rouleau, jusqu'à ce qu'il soit devenu mince``.
Cf. aussi
abaisser, hist. II A 1 b.