ABADDIR, subst. masc.
ÉTYMOL. − 1690,
Fur. :
Abadir : terme de Mythologie. C'est le nom d'une pierre que Saturne devora au lieu de Jupiter. Car comme il sçavoit que la destinée vouloit qu'il fût détrôné par un de ses enfans, Il les mangeoit tous, jusqu'à ce qu'Ops sa femme le trompa, en luy faisant avaler cette pierre au lieu de Jupiter qu'elle voulut sauver : Priscien [
Gramm., II, 313, 24].
Empr. au lat.
abaddir (dep.
Aug.,
Epist., 17, 2 ds
TLL s.v., 43, 17)
cf. 1053
Papias,
Gloss. CGL, V, 615, 37 d'apr.
Ern.-Meillet 1959
s.v. : abaddir deus dicitur, quo nomine lapis vocatur quem devoravit Saturnus pro Iove; peut-être d'orig. orientale.
HIST. − Stab. sém. de ce mot apparu au
xviies. (
cf. étymol.) et recensé dans qq. dict. encyclop. ou par des lexicogr. férus de culture gréco-lat. :
− xviiies. : Saint Augustin, écrivant à Maxime de Madaure, dit que les Carthaginois avoient des Dieux nommés
Abaddirs. Il semble que ce nom n'étoit pas un nom propre, mais un nom appellatif qu'on donnoit aux Dieux plus grands et plus considérables. (
Trév. 1752). En dépit de ces recensions, le terme n'a jamais eu, dep. le
xviies., qu'une vitalité très réduite en fr.