AÎTRES, ÊTRES, subst. masc. plur.
Étymol. ET HIST. − 1. Ca 980 masc. plur.
estras « cour autour d'une maison » (
Passion, éd. d'Arco Silvio Avalle 1953, p. 189 : Fors en las
estras estet Petre);
ca 1210
aistre «
id. » (
Amadas et Ydoine, éd. Hippeau, 5301 ds T.-L. : Signe leur fait qu'el veut descendre En l'
aistre aval por li estendre; Et il li font en haste faire Et dessus estendre une haire);
2. ca 1130 masc. plur.
estres « partie supérieure d'un bâtiment, galerie » (
Enéas, éd. Salverda de Grave, 1875,
ibid. : Dido s'en monte a ses
estres Là sus as plus altes fenestres). La forme la plus usitée en fr. mod. est
êtres, la forme
aître étant plutôt dial. (
FEW t. 3, p. 329a).
Du lat.
extera, plur. neutre du lat. class.
exter « qui est situé à l'extérieur ». L'identification de
estre subst. avec le verbe a. fr.
estre (être*
) n'est possible ni du point de vue sém. ni du point de vue phonét. étant incompatible avec la forme
estras de l'a. prov. (
xiiies.,
Roman de Jaufre ds
Rayn.).