GREC, GRECQUE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1165 adj. « relatif à la Grèce, propre aux Grecs » ici en parlant de la langue
grecque langue (B.
de Ste-Maure,
Troie, 82 ds T.-L.); 1512 subst. (J.
Lemaire de Belges,
Illustrations, III, 349 [Genève, 1969] ds
Quem. DDL t. 3);
b) ca 1208 subst. « habitant de la Grèce »
li Franc et li Grec (G.
de Villehardouin,
Conquète Constantinople, éd. E. Faral, § 205); 1584
à la grecque (
Guill. Bouchet,
1reSeree [I, 52] ds
Hug.);
c) 1265 subst. « nom d'un vent qui vient de Grèce » (
Brunet Latin,
Trésor, éd. Fr. J. Carmody, I, 106, 96);
d) 1833
profil grec (
Sand,
loc. cit. [1611
Beauté Grecque Cotgr.]);
2. a) 1527 subst. « qui connaît le grec, helléniste » (
Laurent Valle,
Prologue de la trad. de Thucydide de Seyssel ds
Hug.); d'où 1640 adj. « savant »
il est grec (
Oudin Curiositez); en partic. 1651 « habile, qui s'y entend »
être grec en qqc. (
Th. Corn.,
Amour à la mode, IV, 1 ds
Littré);
b) 1578 « habile, rusé » (H.
Estienne,
Dial. du lang. franç. ital., II, 180 ds
Hug.); en partic. 1721 « filou » (
Trév. : Ils appelent
Grecs, ceux qui sçavent leurs tours infames, qui les pratiquent);
c) 1808 « avare » (
Hautel). Empr. au lat. class.
Graecus « grec », lui-même du gr. Γ
ρ
α
ι
κ
ο
́
ς tardivement attesté, les formes Ε
λ
λ
η
ν
ε
ς, Ε
λ
λ
η
ν, ε
̔
λ
λ
η
ν
ι
κ
ο
́
ς, v.
hellène/hellénique, étant plus usuelles;
grec a supplanté les formes pop.
griu (v.
grive),
griois, grezois, griesche (v.
grégeois).