CRÉMAILLÈRE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. xiiies.
carmeilliere « pièce de fer munie de crans, dans une cheminée » (
Gloss. lat.-fr. du XIIIes., B. N. 8426, f
o110 r
ods
Gdf. Compl.); 1445
cramailliere (
Vente des biens de Jacques Cœur, A.N. KK 328, f
o223 v
o,
ibid.); 1549
cremaillère (
Est.);
2. 1680
cremiliere de chaise (
Rich.); 1690
cremaillere (
Fur.). Dér. avec suff.
-ière de l'a. fr.
cramail ([
ca 1220 lat. médiév.
cremalia plur.,
J. de Garlande,
Dictionnarius, éd. Scheler, § 55] 2
emoitié
xives.
cramail, E. Deschamps, éd. G. Raynaud, t. IX, p. 47, 1352) terme demeuré en usage dans les dial. de l'Est, issu du b. lat.
cramaculus «
crémaillère » (
Capit. de Villis ds
Nierm.),
cremaculus (glose ds
TLL), altération de
cremasculus (d'où les formes bourguignonnes, franco-prov. et prov. de type
c(r)oma(s)cle : 1157, Vaucluse
cumascle ds
Bambeck, p. 154; v.
FEW t. 2, p. 1312
a), adaptation du gr. κ
ρ
ε
μ
α
σ
τ
η
́
ρ proprement « qui suspend ».