ÉTUVE, subst. fém.
Étymol. et Hist. [
xies. judéo-fr.
estuve (
Raschi Blondh.)]; 1176 « salle pour bains de vapeur » (
Chr. de Troyes,
Cligès, 1145 ds T.-L.); 1680 « lieu clos à température élevée pour le séchage, la désinfection, etc. (ici, séchage des chapeaux) » (
Rich.). D'un lat. vulg. *
extupa « pièce pour bains de vapeur » (
cf. lat.
stupa «
id. »,
viiie-
ixes.,
Gloses de Cassel ds
Bartsch), dér. d'un lat. vulg. *
extupare, lui-même dér. avec préf.
ex- d'un *
tupare, du gr. τ
υ
́
φ
ε
ι
ν « fumer ». Ce dernier a prob. pénétré par Marseille ds les dial. de la Gaule méridionale antérieurement à la conquête romaine (
cf. le -φ- gr. rendu par -
p- donc à une époque où il était
p aspiré, v. aussi
enter);
extupare et son dér. *
extupa se seraient formés dans le sud de la Gaule, *
extupa étant passé de là en Gaule du Nord (v.
FEW t. 13, 2, pp. 458-459).