ÉTAPE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1272
estaple « place, entrepôt où les marchands doivent apporter leurs marchandises pour les mettre en vente » (
Baude Fastoul,
Congés, éd. P. Ruelle, 546); 1396
estappe (
Coustumier de Dieppe ds
Gdf.);
2. 1489-91 à propos de la ville de Calais (
Ph. de Commynes,
Mémoires, éd. J. Calmette, t. 1, p. 210 : c'est l'
estappe de leurs laynes);
3. a) 1546 « magasin de vivres destinés à l'armée » (
Rabelais,
Tiers Livre, LII, éd. M. A. Screech, p. 352) :
b) 1636 « vivres que l'on fournit aux troupes en marche » (
Monet);
4. a) 1768 « lieu où s'arrête un voyageur avant de reprendre sa route » (
Rousseau,
Confessions, VI, éd. B. Gagnebin et M. Raymond, p. 260);
b) 1768 d'une armée (
Voltaire,
Lettre ds
Littré);
5. 1833 « distance parcourue entre deux étapes » (
Balzac,
loc. cit.). Empr. au m. néerl.
stapel, attesté au sens 1 (
Verdam).